Vous pensiez que le pire risque d’un compost était une envolée d’odeurs douteuses ? Détrompez-vous ! Un tas de compost mal entretenu peut transformer votre paisible jardin en un véritable Airbnb pour rats… et, surprise, pour serpents affamés ! Découvrons ensemble pourquoi un simple oubli ou une mauvaise habitude peut inviter une faune inattendue (et pas toujours appréciée) tout près de vos plantations.
Le compost : un savoureux buffet pour les rats… et leurs chasseurs
Un compost, c’est un trésor pour le sol, mais aussi – s’il est négligé – un aimant à rongeurs. Les rats sont attirés par la chaleur, l’humidité et surtout les restes alimentaires. Lorsqu’ils élisent domicile dans votre composteur, ils creusent des galeries souterraines (oui, juste sous vos radis), fragilisant ainsi les cultures alentour et transformant le jardin en terrain de jeu pour nuisibles.
Les indices ne trompent pas :
- Trous mystérieux autour de la zone de compostage,
- Restes de tiges grignotées,
- Bruits suspects et grattements au crépuscule,
- Et bien sûr, les toujours charmantes petites crottes noires.
Mais les rats ne sont jamais seuls sur la scène. Leur présence enclenche une réaction en chaîne implacable : voici venir leurs prédateurs naturels ! En France, c’est la couleuvre à collier (Natrix natrix) qui mène l’enquête. Inoffensive pour l’homme et parfois discrète jusqu’à la caricature, elle peut mesurer jusqu’à 1,5 mètre et se nourrit presque exclusivement de petits rongeurs et d’amphibiens. Vous l’aurez compris, si les rats s’invitent, expectez… un serpent juste derrière !
Une erreur courante : les restes de repas dans le composteur
Tout part généralement d’un geste innocent, mais maladroit : jeter viandes, poissons, fromages ou riz dans le compost. Ces déchets, même s’ils sont biodégradables, n’ont rien à y faire dans un compost de jardin. En fermentant – et c’est encore plus rapide par grosse chaleur – ils répandent des odeurs irrésistibles pour les rats… et amorcent ainsi la fameuse réaction en chaîne.
Selon l’ADEME, ces éléments doivent partir à la poubelle grise. Leur présence dans le compost augmente de 60 % le risque d’attirer des nuisibles. Et, vous l’aurez deviné, plus de nuisibles… plus de serpents !
Serpents dans le jardin : inquiétude ou atout méconnu ?
Votre compost s’est transformé en Swiss cheese, et, par une chaude journée d’été, vous faites une drôle de rencontre près du bac : un serpent, discrètement abrité sous des pierres ou un tas de bois. Pas de panique ! Dans la très grande majorité des cas, il s’agit tout simplement d’une couleuvre à collier. Cette espèce, farouche et protégée, ne s’intéresse qu’aux rats qui prolifèrent grâce à un compost mal géré. Sa présence signale un déséquilibre dans votre installation, mais ne représente aucun danger pour l’homme, bien au contraire.
L’ONCFS a d’ailleurs recensé en 2022 plus de 600 observations de serpents autour d’habitations, dont 30 % dans des jardins équipés d’un compost. Mais rappelons-le : ces reptiles ne s’attaquent pas au compost lui-même. Ils patientent, tapis dans l’ombre à proximité, le temps qu’un rat imprudent pointe le bout de son museau.
Erreur fatale : galeries et accès VIP pour les serpents
Un compost négligé, c’est aussi la porte ouverte (littéralement) à une faune moins attendue. Les galeries creusées par les rats deviennent, sans crier gare, des accès privilégiés pour les serpents qui pourraient s’installer à quelques centimètres seulement de vos cultures. Et si l’idée d’avoir un hôte écailleux vous donne des frissons, rassurez-vous : quelques gestes suffisent à tout remettre en ordre.
- Retirez, à l’aide d’une pelle et de gants, les couches infestées du compost (masque rendu possible si l’exposition est longue).
- Laissez le tout à l’air libre pendant deux jours afin d’assécher et de rendre l’environnement moins accueillant pour les indésirables.
- Nettoyez la zone : tondez les herbes hautes, déplacez les tas de bois et autres objets pouvant leur servir d’abri.
- Refermez soigneusement le composteur et veillez à n’y déposer que des déchets strictement végétaux.
Un compost bien géré reste maître de la maison : il monte en température, ne sent rien et ne retient ni rats, ni serpents. Bonne nouvelle pour le jardinier et ses courgettes !
En conclusion : Un compost équilibré, aéré et composé uniquement de végétaux est la clé pour un humus rapide, sans nuisibles ni prédateurs furtifs. Pas besoin d’avoir les yeux partout ou d’investir dans un chat ninja : en respectant ces quelques principes, le compost reprendra sa juste place, sous contrôle… et sans surprise écailleuse au petit matin !

Passionné d’architecture intérieure et de beaux objets, Damian cultive depuis toujours un regard attentif sur l’art de vivre. Après plusieurs années passées dans le design et la communication, il lance Rive Gauche Décor pour partager ses découvertes, ses inspirations et ses coups de cœur. Entre adresses confidentielles, matières d’exception et tendances pointues, il dévoile chaque semaine une vision élégante de la maison, où chaque détail raconte une histoire.