Qui aurait cru qu’une simple opération de tamisage sur un parking puisse bouleverser notre vision de Jérusalem et du pouvoir féminin au IIIe siècle avant J.-C. ? C’est pourtant ce qu’a permis la découverte d’une pièce d’or rarissime à l’effigie de la reine Bérénice II. Plus qu’un trésor monétaire, un véritable secret d’histoire vient d’être exhumé, tout droit sorti du sol millénaire de la cité antique !
Un trésor du Levant : quand l’or raconte une époque
Une pièce antique à l’or fin (99,3 %, rien que ça !) frappée il y a plus de 2 200 ans sous le règne de Ptolémée III, voilà qui aurait de quoi envoyer Indiana Jones en RTT. D’un diamètre équivalent à celui d’un quart de dollar, ce quart de drachme grec a été découvert lors d’une opération de tamisage sur le site du parking Givati, dans le parc national de la Cité de David.
La pièce était destinée, selon les archéologues, à montrer que Jérusalem n’était pas seulement un point sur la carte, mais une ville stratégiquement connectée aux grands flux économiques et politiques du Levant hellénistique. Rien que ça !
L’image de la reine frappe l’histoire
Sur l’avers de la pièce, le portrait finement gravé de Bérénice II resplendit, parée d’un voile royal, d’un diadème et de colliers, comme le veut la tradition des reines de cette époque. Mais l’histoire se fait aussi sur l’envers : corne d’abondance entourée de deux étoiles, et surtout, l’inscription grecque « basilisses », soit « la reine ».
Il faut dire que la présence du nom de Bérénice sur la monnaie ne relève pas du détail : à une époque où le rôle des épouses royales était souvent relégué à l’ombre des souverains, cette mention nominale révélait une volonté de montrer le pouvoir féminin directement sur les pièces. L’archéologie n’est décidément pas avare en surprises !
- Portrait de reine sur l’avers et symboles de prospérité au revers
- Mention nominale rare affirmant le pouvoir féminin
- Objet numismatique authentifié hors d’Égypte : une première
De l’Égypte à Jérusalem : l’énigme des circuits économiques anciens
Les experts estiment que notre pièce a vu le jour à Alexandrie, capitale ptolémaïque. Elle aurait même servi de gratification militaire, au cœur de la troisième guerre de Syrie qui agitait alors dynasties ptolémaïque et séleucide. Son arrivée à Jérusalem ? Preuve que la cité était loin d’être isolée, mais déjà intégrée dans des réseaux (oui, bien avant le Wi-Fi).
Au IIIe siècle av. J.-C., Jérusalem se trouvait sous domination ptolémaïque. La présence de cette pièce laisse deviner des circuits économiques et diplomatiques bien plus larges qu’on ne le pensait. « À notre connaissance, c’est la seule pièce de ce type mise au jour hors d’Égypte, avec un enregistrement stratigraphique complet », explique le Dr Robert Kool, expert en numismatique de l’Autorité des antiquités d’Israël. Un record mondial, s’il vous plaît !
Un fragment d’or, des leçons précieuses
Un contexte de fouille rigoureux et une datation précise font de cette découverte un cas unique pour la recherche numismatique. Ce n’est pas juste un vestige : cette pièce agit comme une passerelle entre passé et présent, entre représentation du pouvoir et circulation économique. La découvrir, c’est lire l’histoire dans ses moindres détails gravés dans l’or.
La pièce sera exposée publiquement en septembre lors de la Conférence annuelle de la Cité de David, aux côtés d’objets issus du même site, permettant une analyse globale du contexte archéologique.
En bref, cette pièce antique de Bérénice II dévoile Jérusalem sous un nouveau jour : loin d’être isolée, la ville s’impose comme un acteur clé des dynamiques économiques et politiques du Levant, et la figure de la reine, bien plus qu’une simple éminence protocolaire, incarne la stabilité et l’affirmation d’un pouvoir féminin parfois oublié… jusqu’à ce qu’un tamis bien inspiré le remette à la lumière !
Conseil du moment : que vous soyez passionné d’histoire ou numismate en herbe, souvenez-vous qu’au-delà de la valeur de l’or, chaque pièce recèle un morceau d’humanité, d’identité (et parfois… de combat pour la reconnaissance !).
Passionné d’architecture intérieure et de beaux objets, Damian cultive depuis toujours un regard attentif sur l’art de vivre. Après plusieurs années passées dans le design et la communication, il lance Rive Gauche Décor pour partager ses découvertes, ses inspirations et ses coups de cœur. Entre adresses confidentielles, matières d’exception et tendances pointues, il dévoile chaque semaine une vision élégante de la maison, où chaque détail raconte une histoire.