Vous en avez assez de sursauter en tombant nez à nez avec un serpent lorsque vous allez jeter vos déchets au compost ? Rassurez-vous, la plupart d’entre eux sont inoffensifs, essentiels à la biodiversité, et bien décidés à vous éviter autant que vous souhaitez les fuir. Cependant, quelques gestes simples permettent de limiter grandement ces rencontres inopinées au jardin. Passons ensemble en revue les erreurs à ne surtout pas commettre au printemps pour garder votre compost libre de tout serpent… ou presque !
Serpents de nos jardins : qui est là sous le compost ?
Au détour de votre bac à compost, il est fort possible de croiser l’un de ces deux représentants de la gent rampante : la couleuvre et la vipère. Mais, pas de panique ! La couleuvre, impressionnante par sa taille (certaines dépassent 1m80, de quoi donner des complexes à plus d’un), arbore un panel de couleurs allant du vert au jaune, en passant par le beige ou le gris. Elle se distingue par ses pupilles très rondes et ses larges écailles sur la tête. Peu venimeuse, elle ne mord que très rarement.
Quant à la vipère, voilà l’animal dont le nom glace d’effroi les ophiophobes (ceux qui craignent les serpents : petit clin d’œil à vos amis qui changent de trottoir devant une ficelle). Plus rares, plus petites, elles se reconnaissent à leur tête triangulaire et à leurs pupilles verticales de chat. Bonne nouvelle : elles préfèrent nettement filer à l’anglaise plutôt que d’attaquer et n’utilisent leur venin que contre leurs proies, jamais sans raison.
À noter aussi : l’orvet, souvent confondu avec un serpent, n’est en fait qu’un lézard sans pattes, totalement inoffensif et ami précieux du jardinier.
Pourquoi votre compost attire-t-il les serpents ?
Nos jardins, et tout particulièrement les bacs à compost, offrent les conditions idéales que recherchent les serpents : chaleur, humidité fluctuante, cachettes, et surtout… le buffet à volonté que représentent les petits rongeurs, insectes, amphibiens et autres invertébrés. Les serpents repèrent leurs proies grâce à leur odorat très développé, utilisant leur langue comme détecteur moléculaire. Si le compost abrite mulots, souris, vers ou insectes, attendez-vous à recevoir la visite de ces fins gourmets !
En été, ils recherchent d’ailleurs les coins les plus humides pour se rafraichir : abords de piscines, mares, seaux d’eau oubliés… et compost mal géré.
Les erreurs à éviter pour ne pas transformer votre compost en palace à serpents
Il suffit parfois de quelques maladresses pour faire de votre compost un QG de reptiles. Voici les pièges les plus courants à déjouer :
- Exposer le bac à la pluie ou trop l’arroser. Un compost détrempé attire autant les serpents que les moustiques adorent votre cheville en juillet ! L’équilibre est vital : le compost ne doit pas être sec comme le Sahara, mais il faut impérativement le protéger des excès d’eau.
- Négliger le brassage régulier. Sans retournement toutes les deux semaines environ (à la fourche, façon chef d’orchestre du compost !), la matière ne se décompose pas bien et l’endroit devient douillet pour toutes les bestioles, reptiles inclus. Pensez aussi à enterrer les nouveaux déchets et à ne rien laisser traîner en surface.
- Laisser des déchets verts ou tas de branches à-même le sol. Cela multiplie les cachettes idéales et peut vite se transformer en dortoir à serpents.
- Utiliser des bacs à compost ouverts. Privilégiez les bacs fermés, couvercle obligatoire, avec petites aérations seulement. Placez-les à distance des haies, tas de pierres, bois ou hautes herbes, véritables autoroutes à reptiles.
- Négliger la gestion des rongeurs. La présence de souris et mulots attire irrésistiblement les serpents. Pour limiter les dégâts : posez une grille à mailles fines sous le bac, installez des pièges mécaniques (tapettes ou pièges à trappe), mais oubliez les appâts empoisonnés, dangereux pour la faune domestique et sauvage.
En conclusion : cohabitation sereine et compost aux petits soins
Toutes ces précautions vous aideront à limiter les face-à-face serpentins lors de la tournée du compost. Mais gardez en tête que la grande majorité de nos serpents sont inoffensifs, protégés, et encore moins fans de contact humain que vous ne l’êtes d’eux ! Si malgré tout, vous croisez l’un de ces pensionnaires discrets, le bon réflexe reste de s’éloigner tranquillement. Qui sait, finalement, ce sont peut-être eux qui raconteront à leurs amis reptiles ce jardinier géant croisé lors de leur escapade…
Passionné d’architecture intérieure et de beaux objets, Damian cultive depuis toujours un regard attentif sur l’art de vivre. Après plusieurs années passées dans le design et la communication, il lance Rive Gauche Décor pour partager ses découvertes, ses inspirations et ses coups de cœur. Entre adresses confidentielles, matières d’exception et tendances pointues, il dévoile chaque semaine une vision élégante de la maison, où chaque détail raconte une histoire.