La pluie tambourine contre les vitres, les gouttières débordent, et chez vous, l’ambiance se conjugue en mode « cocooning »… Difficile d’imaginer ouvrir la fenêtre ! Et pourtant, c’est exactement ce qu’il faudrait faire – non, ce n’est pas une déclaration de guerre contre les chaussettes sèches, mais bien un geste pour protéger votre maison. Suivez le guide !
Pourquoi ouvrir les fenêtres lorsqu’il pleut ? Un paradoxe qui vous veut du bien
Admettons-le : l’envie de renouveler l’air de sa maison les jours de pluie n’est pas franchement ce qui vient spontanément à l’esprit, à moins d’aimer l’eau sur son parquet et l’odeur de chien mouillé. Pourtant, l’Ademe recommande d’aérer quotidiennement son logement, et, ironie du sort, il s’agit d’un impératif encore plus crucial quand il pleut.
Pourquoi ? Parce que pendant ces épisodes humides, l’air intérieur voit son taux d’humidité grimper en flèche, accompagné d’une condensation redoutable. Conséquence directe : votre intérieur devient un havre pour les moisissures et autres désagréments domestiques. L’air, vicié, favorise ces petits locataires indésirables – et c’est tout l’inverse du confort que vous recherchez !
Dégâts collatéraux : l’humidité n’est pas votre amie
Après de fortes intempéries, il n’est pas rare de constater de sérieux dégâts dans la maison. Que se passe-t-il si vous ne parvenez pas à chasser durablement cette humidité ? C’est tout un bestiaire microscopique qui s’invite :
- Infiltrations d’eau
- Fissures dans les murs
- Peinture qui s’écaille
- Prolifération de bactéries
Et ce n’est pas tout : champignons, allergènes et toute une ribambelle de polluants trouvent là un terreau fertile. Particules fines, monoxyde de carbone, composés organiques volatils, poussière et acariens responsables d’allergies élisent domicile dans votre cocon douillet. Bref, même si vous n’êtes pas fan de la bouffée d’air frais, votre santé et celle de vos murs vous en sauront gré.
Aérer, oui, mais pas n’importe comment : les bons gestes en temps de pluie
Ouvrir grand les fenêtres sous la pluie ? Oui, mais pas en mode « portes ouvertes à la tempête » ! Quelques précautions s’imposent :
- Oubliez l’aération en cas d’orage, de tempête ou de vents violents : l’eau et la foudre n’attendent qu’un faux mouvement pour venir s’inviter dans votre salon.
- Surveillez la direction du vent et l’intensité de la pluie : on évite d’arroser le parquet par inadvertance !
- Quelques minutes suffisent : cinq à dix minutes d’ouverture suffisent à renouveler l’air.
- Créez un courant d’air pour accélérer le renouvellement. Si l’eau s’invite quand même, boudinez l’arrivée avec une bâche, un carton ou un linge.
- Fenêtres de toit, vasistas et Velux : ouvrez-les pendant les accalmies seulement, car en pleine averse, la pluie y pénétrerait illico.
Un dernier point, souvent oublié : surveillez que la température intérieure ne soit pas bien supérieure à celle de l’extérieur. Sinon, gare à la condensation avec ses gouttelettes sur les vitres ! Si c’est le cas, il suffira de baisser un peu le chauffage pour limiter le phénomène.
Ventilation et astuces complémentaires : pour aller plus loin
Si aérer reste la règle d’or, d’autres solutions peuvent être mobilisées en appoint :
- Installer une VMC (ventilation mécanique contrôlée) efficace.
- En cas de problème persistant, pensez à réparer ou entretenir votre VMC existante.
- Utiliser un déshumidificateur si nécessaire, tout en gardant à l’esprit qu’aucun appareil ne remplace une bonne aération quotidienne.
En résumé : même lorsque la pluie chante sur le toit, ne laissez pas votre maison devenir un élevage de moisissures ! Un petit geste quotidien – ouvrir les fenêtres cinq à dix minutes, s’il ne vente pas trop fort – c’est votre meilleure assurance anti-humidité. Corps et murs vous diront merci, et votre parquet le restera aussi beau qu’aux premiers jours, promesse de beaux hivers bien aérés.