Découverte unique : une pièce d’or antique révèle le véritable pouvoir caché d’une reine d’Égypte à Jérusalem

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Qui aurait cru qu’une minuscule pièce d’or, retrouvée entre deux cailloux à Jérusalem, pouvait faire trembler les vieux clichés sur l’histoire de la ville et dévoiler le vrai pouvoir d’une reine d’Égypte ? Prenez une loupe : derrière ses quelques millimètres, cette monnaie révèle l’éclat du IIIe siècle av. J.-C., la vigueur inattendue de Jérusalem et le destin, tout sauf banal, de Bérénice II.

Un trésor doré qui bouscule les certitudes

  • Une découverte archéologique unique : une pièce d’or antique, rarissime, vient d’être mise au jour dans le parc national de la Cité de David à Jérusalem-Est.
  • On ne compte dans le monde qu’une vingtaine de ces pièces, selon les experts.
  • Elle fut frappée entre 246 et 241 av. J.-C., et représente au droit le portrait de la reine Bérénice II d’Égypte, qui régna de 246 à 222 av. J.-C.

Ce quart de drachme en or pur donne un sacré coup de projecteur sur Jérusalem à l’époque hellénistique. Exit l’image d’une ville affaiblie et isolée après la destruction du Premier Temple en 587 av. J.-C. : les archéologues de l’Autorité des antiquités d’Israël, via leur communiqué du 20 août 2025, affirment que la cité n’était alors ni insignifiante, ni à la traîne économiquement. Vieux clichés, s’abstenir !

Bérénice II : une reine avec panache et (peut-être) le diadème du pouvoir

La pièce n’est pas qu’un simple bout d’or. Elle est ornée d’un diadème, d’un voile et d’un collier autour du portrait de Bérénice II. Cette fille du roi de Cyrène lie son destin à celui de l’Égypte en épousant Ptolémée III Évergète Ier. Le mariage ? Bien plus qu’une histoire d’amour : un pont entre la colonie grecque de Cyrène (dans l’actuelle Libye) et le royaume lagide, qui rayonne alors.

  • Bérénice II est aussi une légende vivante : sa chevelure, offerte à Aphrodite en échange du retour victorieux de son époux, devient la fameuse constellation Coma Berenices (« Chevelure de Bérénice »).
  • Chantée par les poètes grecs pour sa fidélité et sa piété, elle connaît toutefois une fin tragique, sans égard pour les drames antiques : assassinée – semble-t-il – sur ordre de son propre fils assoiffé de pouvoir, Ptolémée IV Philopator.
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Ce qui frappe surtout les spécialistes ? L’inscription « BASILISSES » (soit « de la reine ») gravée sur la pièce, qui sort de l’ordinaire pour l’époque. Car Bérénice s’y affiche non pas comme simple consort, mais peut-être comme une souveraine à part entière. Rares sont alors les femmes – Cléopâtre VII mise à part – à trôner en personne sur la monnaie des Lagides. Et encore plus rare de le faire de leur vivant, diadème vissé sur la tête… et le titre officiel en pochette surprise.

Un lien précieux entre Égypte, Jérusalem et pouvoir politique

Les experts – Dr Robert Kool et Dr Haim Gitler en première ligne – n’en reviennent pas. Selon eux, jamais on n’avait trouvé un exemplaire semblable hors d’Égypte, cœur du pouvoir ptolémaïque. L’importe de la chose ? Énorme :

  • Cette pièce témoignerait du statut exceptionnel de Bérénice II et du sommet politique du royaume ptolémaïque.
  • Leur analyse suggère une frappe à Alexandrie en Égypte, peut-être destinée à récompenser les soldats égyptiens à leur retour de la Troisième guerre de Syrie (246-241 av. J.-C.), où Bérénice aurait joué un rôle autant symbolique que politique aux côtés de son mari.
  • Sur la vingtaine de ces pièces connues, aucune n’avait encore été trouvée lors d’une fouille archéologique contrôlée, lui donnant une valeur scientifique « extraordinaire ».

Jérusalem : bien plus qu’une ville assoupie

La trouvaille, couplée à d’autres vestiges contemporains, tord le cou à l’idée d’une Jérusalem déclinante après la destruction du Premier Temple, la conquête par Alexandre le Grand (332 av. J.-C.), puis la domination ptolémaïque (301-200 av. J.-C.). Bien au contraire : Jérusalem du IIIe siècle av. J.-C. s’intègre politiquement et économiquement aux grands pôles du monde hellénistique, vibrant au rythme des puissances de l’époque.

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La découverte laisse rêveur : si un simple quart de drachme en or suffit à révéler la puissance cachée d’une reine et d’une ville, combien reste-t-il de trésors à exhumer sous nos pieds ? À défaut d’une constellation à notre nom, il ne tient qu’à nous de garder l’œil vif et la curiosité en bandoulière… car l’Histoire, elle, adore les surprises.

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