Incroyable : vos anciens francs pourraient valoir une fortune, selon les experts

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Ouvrez bien vos tiroirs ! Il se pourrait que quelques vieilles pièces ou billets de francs oubliés transforment votre salon en mini-cave au trésor. Selon les spécialistes, la valeur de certains anciens francs s’envole, et pas seulement dans les rêves éveillés des collectionneurs…

Quand la nostalgie devient un placement : la fièvre des anciennes monnaies

On lit parfois des histoires dignes de films hollywoodiens. En octobre 2023, un billet de 10 000 dollars datant de 1934 et émis pendant la Grande Dépression s’est adjugé lors d’une vente aux enchères à… 470 000 dollars ! Oui, vous avez bien lu : 47 fois sa valeur d’origine, selon USA Today. La rareté, son parfait état de conservation, le portrait du secrétaire au Trésor Salmon P. Chase : tous les ingrédients étaient réunis pour aiguiser l’appétit des collectionneurs. Mais, en France aussi, vos anciens francs n’attendent peut-être qu’un œil avisé pour sortir de leur léthargie.

Comme le souligne Dustin Johnston, vice-président de l’enchère, « les billets de grande valeur ont toujours suscité l’intérêt des collectionneurs ». Et ce phénomène ne se cantonne pas aux États-Unis. Si vous avez quelques pièces de francs qui traînent à la maison, vous pourriez bien être assis sur un petit magot.

Vos pièces valent-elles plus que leur poids ? Les 4 critères décisifs

Depuis l’arrivée de l’euro en 2002, des tonnes de pièces dorment dans les foyers. Mais, avant de rêver à la fortune, il faut passer par la case expertise, c’est-à-dire solliciter l’avis d’un numismate ou d’un spécialiste des monnaies anciennes. Selon eux, la valeur d’une pièce se fonde sur quatre critères précis :

  • La valeur du métal : Si la pièce est en or ou en argent, elle a déjà de la valeur par sa simple composition. Le numismate du Comptoir de la Monnaie à Rennes précise d’ailleurs que, par le passé, la hausse des prix des métaux a obligé la démonétisation de certaines séries. Exemple ? Les pièces de cinq francs frappées entre 1959 et 1969, majoritairement en argent, valaient six francs rien que pour leur poids de métal ! Un rappel : toutes les pièces datées d’avant 1920 contiennent 83% d’argent.
  • Le nombre d’exemplaires : Une pièce fabriqueé à des millions d’exemplaires n’a pas d’intérêt particulier, au-delà de sa valeur en métal. En revanche, une pièce éditée en petit nombre peut faire grimper les enchères. Ainsi, les cinq francs de 1959 sont quasi uniques, étant des pièces d’essai mises en circulation en très faible quantité.
  • L’ancienneté : Les monnaies qui suscitent le plus l’intérêt sont les très anciennes : écus en argent, monnaies mérovingiennes, carolingiennes, médiévales ou royales.
  • L’état de conservation : Ici, on note : AB (assez bien), B (bien), TB (très bien), TTB (très très bien), SUP (supérieur), SPL (splendide) et FDC (fleur de coin, soit une pièce jamais circulée). Le must ? Aucune trace, même pas à la loupe x20.
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Lettre d’atelier : le détail qui peut valoir cher

Un autre facteur peut multiplier la rareté d’une pièce : le lieu où elle a été frappée. Chaque atelier a sa lettre, et la rareté varie selon ce critère. Illustration frappante : le 1 franc de 1914 frappé à Castelsarrasin (Tarn-et-Garonne) vaut 200 €, contre seulement la valeur en argent pour un exemplaire produit ailleurs. Pour s’y retrouver :

  • C : Castelsarrasin
  • A : Paris
  • B : Rouen
  • M : Toulouse
  • D : Lyon

Billets, estimation et arnaques : ouvrez l’œil !

Côté billets, la rareté est une denrée encore plus précieuse. Les billets modernes, de par leur nature même (eh oui, ce n’est qu’un morceau de papier !), ne gardent pas de valeur intrinsèque sauf rares exceptions. Selon les experts, seuls les billets provenant de Guyane, Réunion, Martinique ou Guadeloupe ont une chance de briller, essentiellement à cause des climats humides qui détruisent ces fragiles témoins du passé et d’un faible nombre d’éditions locales.

Envie de vendre ? Passez d’abord par l’estimation professionnelle. Seul un œil exercé saura dénicher les détails qui font toute la différence. Il est conseillé de consulter plusieurs experts, comparer les devis, et vérifier les avis sur internet pour éviter les mauvaises surprises. Sachez aussi qu’une taxation de 11,5% s’applique sur la vente de métaux précieux, peu importe la somme.

Un dernier conseil d’ami : pour l’achat, évitez Google et méfiez-vous d’Ebay ! Les prix y sont souvent gonflés sans vraie expertise. Mieux vaut se fier aux spécialistes qu’aux vendeurs du dimanche.

En bref : farfouillez, faites expertiser, mais ne vous emballez pas sans avis pro. Les vieilles pièces dorées et billets délavés n’ont peut-être encore rien dit de leur vraie valeur…

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