Gros coup de froid sur le Livret A : en septembre, l’épargne des Français a fondu à vue d’œil, avec une décollecte qui n’avait pas connu pareille ampleur depuis 2019 ! Près de 2 milliards d’euros se sont littéralement évaporés, incapables de résister à la chute du taux du fameux placement préféré des ménages. Le Livret A traverse sa crise de la quarantaine, et les épargnants… prennent la poudre d’escampette !
Retraits massifs : les chiffres qui font mal
- En septembre, les Français ont retiré 1,95 milliard d’euros de plus qu’ils n’en ont déposé sur leurs Livrets A.
- Le Livret de Développement Durable et Solidaire (LDDS), véritable cousin du Livret A, affiche aussi une mine déconfite : les retraits y ont dépassé les dépôts de 760 millions d’euros.
- Au total, à la fin septembre, l’encours cumulé des Livrets A et LDDS s’élevait à 606,8 milliards d’euros, contre 609,5 milliards un mois plus tôt.
La fuite des épargnants n’est pas passée inaperçue : le rapport mensuel de la Caisse des Dépôts, publié le 21 octobre, a fait l’effet d’un pavé dans la mare.
Mais au fait, pourquoi cette décollecte ?
Il y a un coupable tout désigné : la baisse notable du taux du Livret A (et du LDDS, dans la même galère !). Après un ultime sursaut à 3% début 2025, le taux est passé à 2,4% le 1er février, puis à 1,7% au 1er août. On comprend qu’avec des rendements en chute libre, beaucoup de Français préfèrent rapatrier leur bas de laine !
Petit rappel historique : la dernière décollecte de cette envergure remontait à 2019, année de la mise en place du prélèvement à la source de l’impôt. Depuis, la « saisonnalité » des dépôts n’est plus la même et on observe un retrait désormais significatif. Il y avait bien eu un petit signal d’alarme en juillet, mais il était beaucoup plus discret : les rachats avaient alors dépassé les versements de seulement 70 millions d’euros. En septembre, on a franchi un cap : le Livret A et son compère LDDS trinquent, et pas qu’un peu.
Le match des placements : Livret A vs assurance vie
La concurrence n’a pas tardé à profiter de la faiblesse du Livret A. Les fonds euros de l’assurance vie, vénérables adversaires, font le plein depuis le début de l’année. Leur arme secrète ? Un taux moyen alléchant de 2,6% selon l’ACPR (le gendarme du secteur, rattaché à la Banque de France). Petit bémol : ce taux n’est pas net d’impôts, contrairement à celui du Livret A. Mais il semble malgré tout attirer les épargnants désireux de doper un peu leur rendement.
Côté chiffres, le fossé est immense : les encours de l’assurance vie dépassent les 2 000 milliards d’euros, rien que ça, tandis que ceux du Livret A et LDDS cumulés plafonnent à environ 607 milliards à la fin septembre. David contre Goliath, version financière.
LEP : un petit souffle pour l’épargne populaire
Toute la famille des livrets réglementés n’est pas logée à la même enseigne. Le Livret d’Épargne Populaire (LEP), réservé aux ménages modestes, s’offre un timide rebond : son encours a progressé de 110 millions d’euros en septembre, atteignant 80,7 milliards. Mais l’idylle connaît des hauts et des bas :
- Le nombre de LEP avait franchi la barre des 12 millions, mais a reculé à 11,8 millions fin juillet après de nombreuses fermetures au printemps, liées à des dépassements de plafonds de ressources.
- Conséquence : malgré la hausse de septembre, l’encours global du LEP a reculé de 1,5 milliard d’euros depuis le 31 décembre 2024.
- Les livrets fermés ne sont pas compensés par de nouvelles ouvertures ni par des encours équivalents.
En résumé : le Livret A n’a plus vraiment la cote quand il s’agit de placer ses économies. Les Français, pragmatiques, ajustent leur stratégie pour faire fructifier leur argent… tant bien que mal, et pas toujours sans casse-tête. Allez, un conseil en or : surveillez de près votre taux d’intérêt préféré, on ne sait jamais quand la prochaine tempête soufflera sur l’épargne !

Passionné d’architecture intérieure et de beaux objets, Damian cultive depuis toujours un regard attentif sur l’art de vivre. Après plusieurs années passées dans le design et la communication, il lance Rive Gauche Décor pour partager ses découvertes, ses inspirations et ses coups de cœur. Entre adresses confidentielles, matières d’exception et tendances pointues, il dévoile chaque semaine une vision élégante de la maison, où chaque détail raconte une histoire.