Il est interdit de brûler ses déchets verts : que risque-t-on vraiment ?

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Ah, les beaux jours sont là ! Le soleil brille, les oiseaux chantent, et… les tas de déchets verts s’amoncellent au fond du jardin. Feuilles mortes, branches coupées, un gazon soigneusement rasé pour le barbecue du week-end : tout ça donne parfois envie d’une bonne flambée façon bûcheronne. Pourtant, se transformer en pyromane amateur n’est pas sans conséquence. Que risque-t-on vraiment à brûler ses déchets verts, et quelles alternatives s’offrent à vous ? Suivez le guide (sans allumettes) !

Brûler ses déchets verts chez soi : une pratique interdite

Surpris ? Le Code de l’environnement ne laisse pas de place au doute : brûler à l’air libre les déchets verts est strictement interdit. Feuilles mortes, branches, tontes, peu importe la tonalité automnale de votre compost, tout doit passer par d’autres canaux. La Circulaire du 18 novembre 2011 est limpide : désormais, il est défendu de faire partir en fumée vos résidus de jardin, que ce soit dans un incinérateur brûlant de jalousie ou à même le sol façon feu de camp.

Pourquoi ? Parce que brûler, c’est polluer, enfumer le voisin – au propre comme au figuré – et risquer de propager des maladies ou des nuisibles.

450 euros d’amende pour les irréductibles… et la dénonciation à la mairie

Légalement, le montant de la sanction peut être salé : jusqu’à 450 euros d’amende si vous cédez à la tentation d’un feu de branches. De quoi refroidir les plus vaillants ! Mais ce n’est pas tout. Si vous êtes témoin d’un contrevenant (le genre qui adore l’odeur de la cendre au petit matin), il est tout à fait possible – voire recommandé – de le signaler auprès de votre mairie. Ambiance corbeaux ? À chacun son sens de la citoyenneté.

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Évidemment, certains commentateurs s’interrogent à voix haute sur la hiérarchie des sanctions face à d’autres délits. Il n’en demeure pas moins que la règle est la règle : jouer avec le feu dans votre jardin, c’est risquer de sortir le chéquier.

  • Interdiction de brûler en plein air et en incinérateur
  • Amende pouvant aller jusqu’à 450 euros
  • Signalement possible auprès de la mairie en cas de non-respect

Des exceptions très encadrées… pour cause de maladie ou d’invasion

Alors, exception à la française ? Oui, mais sous contrôle ! Il arrive que la préfecture autorise, dans des cas très précis, le brûlage de déchets végétaux : par exemple pour lutter contre certaines maladies touchant les végétaux ou pour juguler des plantes invasives. Hors de ces situations, pas question de sortir la boîte d’allumettes ou le vieux tambour en fer. Pour tous les autres, interdiction formelle.

Que faire de ses déchets verts ? Solutions alternatives… et témoin de la complexité

Heureusement, vos déchets verts peuvent revivre différemment – sans fumer le quartier. Plusieurs options s’offrent à vous :

  • Compostage : Un composteur (acheté ou fait maison) vous permettra de recycler les épluchures de vos fruits et légumes. Astuce : un sol nourri, c’est moins d’engrais à acheter… et un joli clin d’œil à la planète.
  • Broyage : Faites déchiqueter vos résidus de coupe (surtout les biodéchets issus de l’élagage). Vous pourrez, après l’effort, pailler vos massifs, jardinières ou plates-bandes. Mais attention : broyer, c’est super… à condition d’y passer la journée, entre broyeur thermique (7cv recommandé) et branches rebelles. Côté budget, il faut parfois compter jusqu’à 1000 euros. Comme on dit, « une paille »…
  • Déchetterie : Il reste l’option transport vers la déchetterie– avec ou sans vélo, selon votre motivation et le kilométrage (ici, on cite 16 km aller-retour – un exploit sportif en perspective si la brouette a crevé…)
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Et si vos restes sont malades ? Attention aux déchets contaminés par le mildiou ou l’oïdium, mais aussi aux coupes de rosiers et fruitiers malades… Le risque ? Transmettre ces fléaux à la déchetterie ou au composteur, alors que leur but est justement d’assainir. Voilà de quoi compliquer encore un peu la tâche du jardinier citoyen.

En filigrane, la gestion des déchets verts s’invite dans un vaste débat sur les transports, le fret, les nuisances, et même les limites de la consommation et de la production de biens utiles versus obsolètes. Peut-être le temps aussi de méditer (en arrosant ses tomates) sur ce qui compte vraiment…

En résumé : pas touche au briquet, mais place à l’ingéniosité et au respect des règles

Pour éviter toute mauvaise surprise, rangez la boîte d’allumettes au placard et découvrez les joies du compost, du paillage ou, en ultime recours, de la déchetterie. Vos voisins (et votre portefeuille) vous remercieront. Et qui sait, peut-être que vos futurs massifs s’en porteront encore mieux…

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